La nouvelle Stratégie Nationale des Aires protégées, une opportunité pour les entreprises ?

Le 11 janvier dernier, à l’occasion du One Planet Sumit, la président Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’une nouvelle Stratégie Nationale des Aires protégées. Celle-ci, outre la volonté d’étendre la surface d’aires protégées, a aussi vocation à en améliorer la gestion et l’organisation, pensée en réseau, à horizon 2030. Rappelons qu’une aire protégée a pour objectif de permettre que les activités humaines soient compatibles avec la préservation du milieu naturel et que ces usages puissent bénéficier de services rendus par la nature.

Une stratégie ambitieuse

Les objectifs de cette nouvelle stratégie sont de couvrir au moins 30% du territoire (aires maritimes comprises, ce qui n’était pas le cas de la précédente) par un réseau d’aires protégées, dont 10% par des “zones sous protection forte” (contre 1.8% aujourd’hui). Elle s’accompagne de 3 plans d’actions triennaux d’ici 2030, dont le premier se positionne sur la période 2021-2023. Il vise, en quelques chiffres : le placement de 250 000 ha de forêts sous protection forte, la création ou l’extension de 20 réserves naturelles, la création de deux nouveaux parcs régionaux, 6000 ha de littoral protégé, l’intégration de 75% des récifs coralliens aux aires protégées …
Un plan plutôt ambitieux donc. Rappelons que la France, notamment par ses DOM-TOM, contient 10% des 1.8 millions d’espèces connues sur Terre.

Des surfaces étendues mais pas que …

On l’aura compris, l‘intégration des surfaces maritimes est un des grands enjeux de cette stratégie. Mais au-delà de l’extension géographique, notons un autre élément particulièrement intéressant : l’accent mis sur la gestion des ces aires, en impliquant les acteurs territoriaux. En effet, en appliquant le principe de subsidiarité, le gouvernement envoie ici un message fort aux collectivités, présentées comme les mieux placées pour gérer leur territoire et ses particularités. Ainsi, des plans d’actions locaux seront mis en place dans chaque Région pour permettre d’atteindre l’objectif au niveau national, piloté par l’Office Français de la Biodiversité.

Des opportunités de création de valeur

Avec le développement de la gestion des aires et la coordination de leurs réseaux, on voit émerger de nouveaux besoins : Des outils de gestion de ces espaces, d’évaluation des impacts, de partage des connaissances… La compatibilité des activités humaines dans ces zones protégées implique quant à elle leur contrôle, le développement de pratiques vertueuses, du génie écologique, etc. Les entreprises actrices de la biodiversité qui s’emparent de ces sujets pourront voir dans cette stratégie une formidable opportunité de développement et de différenciation. A l’image des entreprises de la Transition énergétique qui ont trouvé dans la Stratégie Nationale Bas Carbone un levier sur les questions de l’efficacité énergétique, de la sobriété ou encore sur les énergies renouvelables.

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D’après Environnement Magazine

A compléter avec La Stratégie Nationale des Aires Protégées

Et La balance des dépenses avec un impact sur la biodiversité

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